Maths à grands pas : interview des auteurs Magali Hersant et Yves Thomas !
1. Bonjour Magali Hersant et Yves Thomas.
Pour débuter, pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
MH : J’ai été maitre de conférence en didactique des mathématiques et suis maintenant professeure des universités. La formation initiale et continue des PE a toujours constitué une part importante de mon activité.
YT : J’ai été instituteur puis professeur de maths en collège avant de rejoindre l’IUFM (puis l’ÉSPÉ) de Nantes ou je n’ai travaillé qu’à la formation des PE.
2. Comment est né le projet « Maths à grands pas » ?
YT : La plupart des situations des livres ont été conçues pour primaths.fr, site destiné initialement aux étudiants préparant le CRPE et aux enseignants débutants.
Des enseignants plus expérimentés y ont également trouvé de l'intérêt. C'est au vu de la partie "maternelle" du site que les Éditions Retz m'ont contacté.
Nous avons retravaillé et enrichi les contenus, afin d'en faire un livre de pédagogie clé en main.
MH : Yves et moi avons longuement travaillé ensemble, y compris dans des classes élémentaires ou en donnant certains de nos cours ensemble, j’ai donc adhéré tout de suite à l’idée de retravailler avec lui les contenus de Primaths pour les adapter aux exigences d’un livre.
3. Qu’est-ce que les enseignants de maternelle aimeront dans vos ouvrages ?
MH : Deux points ressortent des retours que nous avons sur le premier livre : Le fait que presque toutes les situations proposées sont faciles à mettre en œuvre et le plaisir que manifestent les enfants à qui ces situations sont proposées.
4. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une calculine et ce qu’elle apporte à l’enseignement des mathématiques ?
YT : Il s’agit d’un bref texte, chanté le plus souvent, qui parle des nombres. On y dit par exemple :
"Pour montrer trois doigts moi je fais comme ça, deux ici et puis un là."
ou
"Dans un pays loin d’ici six singes sont assis, trois singes devant, trois singes derrière."
Cela contribue à la mémorisation de certaines décompositions des nombres.
Bien entendu les mêmes décompositions peuvent être mémorisées dans d’autres situations mais grâce au plaisir que procure le chant collectif les enfants qui savent déjà ne s’ennuient pas et les autres ne sont pas mis en difficulté.
5. Quel conseil donneriez-vous à un enseignant qui vient d’acheter un de vos ouvrages ?
MH : Ne pas chercher à tout faire, mais privilégier la répétition des situations en les faisant évoluer (souvent simplement en augmentant progressivement les nombres utilisé).
Si un élève ne rencontre qu’une ou deux fois une situation donnée il a juste le temps de comprendre la règle du jeu, pas celui de progresser en mathématiques.
YT : Observer l’attitude de leurs élèves : S’ils cherchent avec implication et plaisir c’est probablement que le niveau de difficulté est adapté.