Rémi Brissiaud

Rémi Brissiaud

Rémi Brissiaud était mathématicien, chercheur en psychologie cognitive

Titulaire d’une maîtrise de mathématiques et d’un doctorat en psychologie cognitive, Rémi Brissiaud était maître de conférences honoraire en psychologie cognitive à l’Université de Cergy-Pontoise (ESPE de Versailles) et chercheur associé à l’équipe « Compréhension, Raisonnement, et Acquisition de Connaissances » (laboratoire Paragraphe : http://www.crac-paragraphe.univ-paris8.fr/).
 
Les travaux de Rémi Brissiaud se sont inscrits dans le courant de la « psychologie culturelle » et ont mis en évidence l’existence d’une pluralité de chemins vers le nombre. Pour l’essentiel, ces cheminements dépendent des outils culturels qui sont mis à la disposition de l’enfant (en Petite section de maternelle, différentes façons de « parler des nombres », puis diverses stratégies de comptage et de calcul, etc.). Tous ces outils culturels ne se valent pas. En s’appuyant sur les résultats des recherches en psychologie cognitive, en didactique du nombre, en psychologie clinique, en psychologie interculturelle et en histoire des pratiques et des discours scolaires, il a montré qu’il est préférable d’enseigner les décompositions des nombres et le comptage-dénombrement plutôt que le comptage-numérotage, comme cela s’est fait dans l’École française entre 1990 et 2015.

Le cadre théorique qu’il a avancé a également permis de penser le progrès des enfants dans la résolution de problèmes arithmétiques. Il a notamment souligné l’importance du calcul mental en montrant comment l’appropriation de stratégies de calcul de haut niveau favorise le progrès dans l’usage des diverses opérations arithmétiques, ainsi que le progrès dans la conceptualisation des nombres décimaux.
 
Dans ses interventions, Rémi Brissiaud a joint le point de vue de l’analyse théorique et celui du fonctionnement en classe. Il a ainsi guidé les enseignants dans leurs choix pédagogiques.
En s’appuyant sur de nombreux exemples issus des classes, Rémi Brissiaud a rapporté les résultats des recherches les plus récentes et fait partager aux enseignants des trois cycles de l’école primaire les questions que ces recherches suscitent.
En même temps qu’elle a apporté un éclairage didactique particulièrement efficace, l’intervention de Rémi Brissiaud a toujours été le catalyseur d’un très grand enthousiasme pédagogique.

Rémi Brissiaud est décédé dans la nuit du 27 novembre 2020 à Paris, à l'âge de 71 ans.
Les éditions Retz lui doivent beaucoup et ont à coeur de poursuivre son oeuvre et de défendre ses convictions pédagogiques.

Autres publications

Directeur de collections

Collection J'apprends les maths, de la maternelle au CM2, Retz.

Co-auteur

Aux côtés de Dragonbox école, méthode de mathématiques Les Noums, pour le CP et le CE1, Retz.

Articles de revues scientifiques à comité de lecture 

Brissiaud R. (à paraître). Situations, interprétation, stratégies et conceptualisation : le cas des opérations arithmétiques. Numéro spécial du Bulletin de Psychologie en hommage à Jean-François Richard.
 
Brissiaud R. (2012). Dyscalculiques ou « mal débutés » ? Les réponses de la comparaison 87-99-2007 (DEPP). Children with dyscalculia or “who made a poor start in learning mathematics”? Responses from the 87-99-2007 comparison (DEPP). ANAE. Approche neuropsychologique des apprentissages chez l’enfant, n° 120-121, pp. 503-508.
 
Brissiaud R., Sander E. (2010). Arithmetic word problem solving: a Situation Strategy First Framework. Developmental Science, 13 (1), 92-107.
 
Brissiaud R. (2007). Calcul mental, symbolisme arithmétique et résolution de problèmes. Bulletin de l’Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public (APMEP), n° 469, 213-224. http://www.apmep.fr/IMG/pdf/Brissiaud.pdf
 
Brissiaud R. (2005). Comprendre la numération décimale : les deux formes de verbalisme qui donnent l’illusion de cette compréhension. Rééducation Orthophonique, 223, 225-238.
 
Brissiaud R. (2004). Les deux formes de verbalisme qui font obstacle à la compréhension de la numération et comment les éviter. Nouvelle revue de l’AIS (Adaptation et intégration scolaires), 25, 67-74.
 
Léger L., Sander E., Richard J.-F., Brissiaud R., Legros D., Tijus C. (2002). Propriétés des objets et résolution de problèmes arithmétiques. Revue Française de Pédagogie, 139, 97-105.
 
Ouzoulias A., Fischer J-P., Brissiaud R. (2000). Comparaison de deux scénarios d’appropriation du lexique écrit. Enfance, 4, 393-416.
 
Brissiaud R. (1999). Quelques dysfonctionnements dans l’approche du nombre, leur diagnostic et leur abord pédagogique. Rééducation Orthophonique, 199, 53-68.
 
Brissiaud R. (1996). Didactique et échec en mathématiques. In J.-P. Astolfi (Ed) : Didactiques et Pédagogies. Éducations, 7, 45-48.
 
Brissiaud R. (1995). Une analyse du comptage en tant que pratique langagière en souligne le rôle ambivalent dans le progrès de l’enfant. In J.-P. Astolfi & G. Ducancel (Eds) : Apprentissages langagiers, apprentissages scientifiques. Repères, 12, 143-164.
 
Brissiaud R. (1995). Commentary on “The acquisition of counting concepts” (Olivier Frydman): Towards a Vygotskian approach to the psychogenesis of number. CPC, 14 (6), 695-702.
 
Brissiaud R. (1994). Teaching and Development: Solving “Missing Addend” Problems Using Substraction. In Schneuwly & Brossard (Eds): Learning and development: contributions from Vygotsky. European Journal of Psychology of Education, 9 (4), 343-365.
 
Brissiaud R. (1991). Distinguer plusieurs chemins vers le nombre permet de mieux comprendre certaines difficultés d’apprentissage et ouvre des voies de remédiation. Les Cahiers de Beaumont, 53, 48-52.
 
Brissiaud R. (1991). Calculer et compter de la Petite Section à la Grande Section. Grand N, 49, 37-48.
 
Brissiaud R. (1989). Compter à l’école maternelle. Oui, mais… Bulletin de l’Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public, 367, 31-52.
 
Brissiaud R. (1988). De l’âge du capitaine à l’âge du berger : Quel contrôle de la validité d’un énoncé de problème au CE2 ? Revue Française de Pédagogie, 82, 23-31.
 
Brissiaud R., Escarrabajal M. C. (1986). Formulation des énoncés : classique vs récit. Revue Française de Pédagogie, 74, 47-52.
 
Brissiaud R. (1985). La lecture des énoncés de problèmes. Rencontres pédagogiques, 4, 65-92.
 
 
Ouvrages scientifiques 

Brissiaud R. (2013). Apprendre à calculer à l’école – Les pièges à éviter en contexte francophone. Paris : Retz.
 
Brissiaud R. (2007). Premiers pas vers les maths. Les chemins de la réussite à l’école maternelle. Paris : Retz.
 
Brissiaud R. (2003). Comment les enfants apprennent à calculer (nouvelle édition) : Le rôle du langage, des représentations figurées et du calcul dans la conceptualisation des nombres. Paris : Retz.
 
Brissiaud R. (1989). Comment les enfants apprennent à calculer : Au-delà de Piaget et de la théorie des ensembles. Paris : Retz.
             Traductions :
             • En castillan (1993) : El aprendizaje del calculo : Mas alla de Piaget y de la teoria de los conjuntos. Madrid : Visor.
             • En portugais (1994) : Como as crianças aprendem a calcular. Lisbonne : Instituto Piaget.
  
Chapitres d’ouvrages scientifiques
 
Brissiaud R. (2008). L’enseignement de l’arithmétique élémentaire et l’approche historico-culturelle en éducation. In : Brossard M., Fijalkow J. (Eds) : Vygotski et les recherches en éducation et en didactiques. Pessac : Presses Universitaires de Bordeaux.
 
Brissiaud R., Sander E. (2007). Conceptualisation arithmétique, résolution de problèmes et enseignement des opérations arithmétiques à l’école : une étude longitudinale au CE1. In Merri M. (Ed.), Activités humaines et conceptualisations. Questions à Gérard Vergnaud (pp. 404-415). Toulouse : Presses Universitaires du Mirail.
 
Brissiaud R. (2006). « La conceptualisation se fait par domaine : comment la favoriser ? », In Toupiol G. (Ed), Apprendre et Comprendre (pp. 9-27). Paris : Retz et Saint-Jean-Pla-de-Corts : Fname.
 
Brissiaud R. (2002). Psychologie et didactique : choisir des problèmes qui favorisent la conceptualisation des opérations arithmétiques. In Bideaud J., Lehalle H. (Eds) : Traité des Sciences Cognitives – Le développe